Produits chimiques dans les ateliers

En premier lieu, il faut si possible rechercher un produit de substitution ne présentant pas de danger. Si ce n’est pas possible, il est primordial de déterminer les règles de responsabilité. La loi prescrit que chaque entreprise travaillant avec des produits dangereux doit nommer une personne de contact pour les produits chimiques. Celle-ci fait d’un côté office d’interlocuteur pour les autorités et doit donc savoir où travaille quelle personne avec quels produits chimiques. Elle devrait disposer du temps nécessaire pour pouvoir s’assurer de la manipulation correcte de ces produits. Celle-ci implique non seulement leur utilisation au quotidien, mais aussi leur achat, leur stockage, leur élimination correcte et, en cas d’incident, les premiers secours y relatifs.

Le personnel doit aussi porter l’équipement de protection individuel (EPI). La question des pantalons courts et des t-shirts est  régulièrement évoquée. Dans ce contexte, les vêtements de travail sont assimilés à un équipement de protection individuel. Le premier niveau de protection fait défaut si les bras et les jambes ne sont pas couverts. Les petites éclaboussures d’acides de batteries et de solvants ou les poussières nocives lors des travaux de ponçage ont ainsi un impact direct sur la peau. Nous déconseillons une telle tenue. L’EPI doit donc être porté selon les prescriptions du fabricant figurant dans la fiche de données de sécurité et l’obligation de port doit être imposée par le supérieur. Cette règle s’applique également en été, même si les vêtements longs sont alors désagréables.

Le fait de savoir protège! Vos collaboratrices et collaborateurs devraient avoir le droit de savoir quelles substances irritent la peau ou les poumons et causent des dégâts à court ou à long terme. C’est le premier pas pour comprendre quand il faut se protéger. Informez-vous sur les nouveaux processus et les méthodes de travail qui permettent de réduire les quantités de substances nocives utilisées. Le personnel devrait bénéficier de formations sur la manipulation des produits dangereux. Fixez régulièrement des rendez-vous de quelques minutes pour expliquer à vos collaboratrices et collaborateurs ainsi qu’à vos apprenti(e)s comment manipuler correctement chaque produit. Cette tâche convient parfaitement à la collaboratrice ou au collaborateur que vous avez désigné(e) comme responsable.

La thématique la plus importante est celle du manque de respect face aux impacts négatifs de ces produits. Bien souvent, aucun responsable n’a été désigné, le personnel n’a pas été formé et l’infrastructure n’a pas été installée correctement. Il manque ainsi déjà les bases nécessaires à la manipulation correcte des produits dangereux.

La solution de branche SAD met d’une part à disposition les bases organisationnelles nécessaires. L’outil de contrôle en ligne MSST asa-control vous permet de recueillir les fiches de données de sécurité, de gérer les plans d’urgence et de mettre à jour les répertoires. Et d’ailleurs, il s’agit là d’exigences minimales légales auxquelles doit satisfaire l’employeur. Il est d’autre part possible de contacter le secrétariat général de la SAD pour toute demande. Si une entreprise fait par exemple des transformations et qu’ une question en lien avec la sécurité au travail et la protection de la santé est soulevée (p. ex. au sujet des exigences minimales de ventilation à respecter pour le stockage des peintures ou des critères à remplir par une salle de repos destinée au personnel), les membres peuvent obtenir des informations auprès de la solution de branche SAD. Au besoin, le secrétariat général fera appel à un spécialiste MSST pour leur répondre.