Les systèmes d'assistance à la conduite contribuent largement à l'amélioration de la sécurité routière. En juillet 2022, de nombreux systèmes de ce type sont devenus obligatoires pour les nouveaux types (modèles). Dans un deuxième temps, ces systèmes d'assistance seront obligatoires pour tous les nouveaux véhicules en juillet 2024.
Les systèmes d'assistance à la conduite, FAS ou, le plus souvent, en anglais ADAS (Advanced Driver Assistance Systems), sont régulés par des capteurs radar, lidar, à ultrasons ou basés sur des caméras qui enregistrent l'environnement du véhicule. Dans la plupart des cas, les caméras et les capteurs se trouvent derrière le pare-brise, dans les deux pare-chocs ainsi que dans la calandre avant et doivent généralement être recalibrés en cas de réparation ou de remplacement de ces éléments.
En 2022, l'obligation (voir encadré) d'installer certains de ces systèmes sur les nouveaux types (= nouveaux modèles) est entrée en vigueur. Celle-ci sera étendue à tous les nouveaux véhicules ce mois de juillet. S'y ajoutent d'autres systèmes qui deviendront obligatoires à partir de juillet 2024, d'abord pour les nouveaux types, puis pour tous les nouveaux véhicules à partir de 2026.
La sécurité avant tout
L'Office fédéral des routes (OFROU) a établi une liste claire de tous les systèmes d'assistance à la conduite, en indiquant à partir de quand ils sont devenus ou seront obligatoires pour certains véhicules. Elle peut être téléchargée gratuitement au format PDF grâce au code QR figurant dans l'encadré. On y trouve notamment, pour les voitures de tourisme, le système d'assistance au freinage d'urgence, le détecteur de fatigue, l'assistant de marche arrière, l'assistant de maintien dans la voie en cas d'urgence, l'assistant de vitesse intelligent, le système de freinage d'urgence pour la protection des piétons et des cyclistes ainsi que l'enregistreur de données d'accident.
Investir maintenant dans la formation et les appareilsCe que cela signifie pour les entreprises de réparation, explique Frédéric Henguely, responsable de la formation professionnelle, du marché et de la technique : "A l'avenir, pratiquement tous les véhicules devront être calibrés, ce qui implique des investissements et le développement des collaborateurs. Pour les entreprises, cela signifie que leurs collaborateurs devront participer à des formations pour apprendre comment ces systèmes doivent être étalonnés". Et ceux qui ne possèdent pas encore de testeur de diagnostic devront désormais définitivement s'en procurer un, ajoute Henguely, "ou chercher un partenariat avec une autre entreprise pour que les étalonnages puissent être effectués".
Celui qui ne le fait pas court le risque de subir des pertes financières, comme l'explique encore Henguely : "Celui qui ne peut pas prouver qu'il possède les outils et les formations nécessaires pourrait voir que les compagnies d'assurance ne rembourseraient éventuellement plus ces travaux dans un tel cas". En outre, il y aurait un risque de conséquences juridiques si les étalonnages n'étaient pas effectués et qu'un accident était donc avéré.
"C'est pourquoi carrosserie suisse recommande de faire les investissements nécessaires en termes d'infrastructure et de savoir-faire et d'effectuer les étalonnages prescrits par les constructeurs. Cette recommandation vaut aussi bien pour les voitures de tourisme que pour les entreprises de véhicules utilitaires, c'est-à-dire les constructeurs de véhicules, les ferblantiers, etc. Ils sont répertoriés sur events.carrosseriesuisse.ch et peuvent être réservés à tout moment. Du côté des appareils, les principaux fournisseurs d'équipements d'atelier proposent déjà différentes solutions multimarques avec les formations correspondantes.
Texte : Henrik Petro