Depuis plus de 43 ans, Fankhauser Fahrzeugbau fait partie des constructeurs de véhicules les plus connus de Suisse. Fankhauser AG est l'une des rares entreprises à proposer des véhicules dans toutes les catégories de poids, selon la devise ' nous mettons vos idées sur la route'. Pour honorer cette devise, il faut des collaborateurs bien formés et motivés. Afin qu'il y ait toujours suffisamment de relève sur le marché, Fankhauser forme des apprentis au métier de serrurier sur véhicules CFC - Pirmin Kappeler, responsable de la formation en entreprise, est l'invité de Roland Kämpf.
Pirmin Kappeler est membre de la direction de Fankhauser Fahrzeugbau AG, directeur des opérations et responsable de la formation des apprentis. Dans cet entretien, il aborde la recherche de la relève professionnelle, le contenu des formations et la façon de séduire davantage de jeunes pour qu’ils se consacrent à ce secteur.
Combien d'apprentis la société Fankhauser AG compte-t-elle?
Nous avons actuellement douze apprentis, répartis sur les quatre années d'apprentissage, soit en moyenne trois par année.
Quelle formation initiale propose Fankhauser?
Nous proposons la formation de serrurier/ère sur véhicules CFC.
Pouvez-vous facilement combler les places d'apprentissage vacantes?
Nous parvenons à pourvoir les postes et avons déjà une forte demande pour 2024. Cela n'a toutefois pas toujours été le cas. Nous avons fait beaucoup d’autres démarches ces dernières années. Aujourd'hui, une simple annonce dans un journal régional ne suffit plus.
Que faites-vous en tant qu'entreprise pour faire promouvoir l'apprentissage?
Nous nous rendons dans les écoles pour présenter notre entreprise et le métier de serrurier/ère sur véhicules CFC. Nous construisons des camions en modèle réduit avec les jeunes, nous leur montrons à quoi ressemble le métier, et nous proposons même des entretiens d'embauche virtuels aux futurs diplômés. Nous leur montrons également comment peut se dérouler un futur entretien d'embauche.
Nous nous présentons également lors d'expositions commerciales, participons à des manifestations organisées par l'association et collaborons à ce que l'on appelle le passeport vacances pour les écoliers. Tous ces efforts nous permettent de trouver toujours suffisamment de personnes intéressées par les stages d'initiation.
Qu'est-ce qui rend Fankhauser AG attractif pour les jeunes?
Chez nous, les apprentis sont impliqués très tôt dans les commandes des clients. Cela signifie qu'ils sont très tôt au contact de la pratique et qu'ils font partie de la création de valeur. Dès la troisième année d'apprentissage, ils prennent en charge de petits projets des clients et assument ainsi des responsabilités au sein de l'entreprise.
Remarquez-vous une différence dans votre approche avec la génération Z (nés à partir de 1997 environ)?
Les relations avec les jeunes ont évolué en général. Un style de direction autoritaire n'est plus très bien perçu par les jeunes. Ils veulent comprendre pourquoi ils doivent faire quelque chose et quel est le sens de cette action. Cela demande généralement plus d'efforts.
Quel est le pourcentage d'apprentis qui abandonnent le parcours?
Au cours des huit dernières années, nous avons eu deux apprentis qui ont abandonné leur formation.
Combien de jeunes ayant terminé leur apprentissage restent dans l'entreprise?
Cet été, nous avons repris tous les apprentis qui avaient terminé leur formation. L'année précédente, il n'y en avait qu'un. Nous nous efforçons d'en garder le plus possible. La moyenne à long terme sera d'environ 50 à 80 pour cent. Cela nous permet de compenser en partie les fluctuations générales et les départs à la retraite.
Trouvez-vous les programmes scolaires encore adaptés par rapport aux besoins actuels?
Les exigences scolaires sont relativement élevées. Ceux qui ont eu des difficultés en mathématiques et en géométrie à l'école primaire auront besoin d'une aide supplémentaire. Les écoles proposent une aide appropriée.
De mon point de vue, il faudrait envisager de petites adaptations. Je trouverais par exemple judicieux qu'un serrurier sur véhicules doive passer un examen de soudure pendant son apprentissage.
De quel côté souhaiteriez-vous plus de soutien?
J'aimerais avoir plus de soutien de la part des écoles. Tous les trois ou quatre ans, j'écris à toutes les écoles de notre région pour leur proposer de venir personnellement. Je pourrais ainsi présenter l'entreprise et le métier de serrurier sur véhicules CFC. Je suis toujours étonné de voir combien d'écoles refusent cette offre, au prétexte que cela ne correspond pas à leur programme scolaire.