Des représentants de la branche suisse des véhicules utilitaires se sont réunis le 4 avril pour un échange d’idées à Mobilcity, le centre de compétences pour l’automobile et le transport, à Berne. L’accent a été mis sur la mise en œuvre des nouvelles directives, qui proviennent pour la plupart de l’UE – et qui sont synonymes de défis.
Du Certificat de conformité (eCOC) à la méthode de mesure WLPT, les nouveautés réglementaires tiennent la branche des véhicules utilitaires en haleine. Sous la direction de Felix Trösch, président de la commission des véhicules utilitaires de carrosserie suisse, des personnalités ont discuté des développements actuels.
Autorités, entreprises et associations
Non seulement carrosserie suisse était représentée à la table ronde, mais également l’Association des services des automobiles (asa), l’Association des importateurs suisses d’automobiles (auto-suisse), l’Association suisse des transports routiers (ASTAG), le Dynamic Test Center (DTC), l’Office fédéral des routes (OFROU), la Haute école spécialisée bernoise (BFH), l’Union professionnelle suisse de l’automobile (UPSA) ainsi que plusieurs entreprises de construction de véhicules.
Le passage de l’immatriculation des véhicules de tourisme et de livraison homologués globalement au niveau européen par le biais d’une réception par type (basé sur le type) à une immatriculation individuelle au moyen d’un eCOC numérique est en cours. « Pour les véhicules utilitaires, la situation initiale est plus complexe. Selon la structure, aucune démarche standard n’est possible », ont estimé les personnes présentes. carrosserie suisse profite de l’occasion pour participer à un groupe de travail de l’OFROU afin d’adapter le processus d’homologation des véhicules ayant fait l’objet d’une réception par type multiétape.
Une tâche d’avenir : l’étalonnage des capteurs
Les programmes d’assistance, qui sont également obligatoires en Suisse en raison d’une réglementation de l’UE, ont soulevé une grande question : comment vérifier par exemple l’étalonnage après une transformation ou une réparation ? L’objectif de la branche est de mettre en place des points d’appui pour l’étalonnage et, dans la mesure du possible, de contrôler les capteurs de manière à éviter les coûts supplémentaires.
« Je rêve déjà que l’on puisse contrôler le dispositif arrière de protection antiencastrement selon la norme UNECE R58-3 », déclare Felix Trösch en souriant. « La Suisse utilise des méthodes de mesure différentes de celles de l’UE. C’est pourquoi nous avons écrit à l’asa. » La Suisse mesure la « surface effective », ce qui limite la marge de manœuvre dans la construction de véhicules.
WLTP : profiter de la consultation sur la loi sur le CO2
Les véhicules utilitaires légers (jusqu’à 3,5 t) sont également soumis au monitoring du CO2. Les véhicules utilitaires légers d’un poids à vide supérieur à 2 585 kg, homologués selon la procédure de mesure pour les véhicules, ne sont pas soumis aux sanctions en matière de CO2. L’Office fédéral de l’énergie OFEN, responsable de la mise en vigueur de la loi sur le CO2, a connaissance de manipulations opérées sur le poids des véhicules utilitaires légers en vue de contourner les prescriptions. Les importateurs de véhicules en ont été informés par courrier.
La loi sur le CO2 prévue à partir de 2025 a été adoptée par le Parlement lors du vote final du vendredi 15 mars. Lorsque l’ordonnance relative à la nouvelle loi sur le CO2 sera mise en consultation, les représentants de la branche souhaiteront s’exprimer à ce sujet.
« L’échange aide à développer ensemble des solutions d’avenir », a expliqué Felix Trösch . « Nous avons ainsi déjà pu participer à certains développements. » Il n’est donc pas étonnant que les représentants de la branche souhaitent que d’autres rencontres aient lieu.