Comment répondre aux exigences salariales élevées lors des demandes d'emploi ou des entretiens avec les employés et comment conserver les employés dans l'entreprise? Dans le carrossier actuel (depuis le 13.10.2023, no 5) nous avons
demandé à Daniel Savary, chargé de cours en gestion d'entreprise de formation continue pour gestionnaire qualifié de carrosserie automobile. Vous trouverez ces thèmes et d'autres sujets passionnants concernant la branche de la carrosserie et de la construction de véhicules six fois par an dans le magazine officiel de la branche de l'association - l'abonnement.
Que vous soyez un futur patron dans l'entreprise de vos parents et qui a déjà beaucoup d'expérience en matière de ressources humaines, ou un employé d'atelier sans expérience en gestion, les attentes du cours sont les mêmes, explique Daniel Savary. « Les gens veulent des conseils et des exemples sur la façon de procéder.» Une question qui revient sans cesse pendant le cours: si un candidat exige un salaire supérieur à la moyenne en ces temps de pénurie de main-d'œuvre qualifiée, doit-on céder?
«Non», répond D. Savary et explique: «Il ne faut pas se laisser mettre sous pression par les salariés ou les candidats, mais plutôt montrer les différentes valeurs ajoutées que vous offrez en tant qu'employeur. La promesse «donnez-moi plus et je travaillerai mieux» ne sera certainement pas tenue, tout au plus à court terme. «Mais lorsque les autres salariés s’en rendent compte, ils font également pression.»
Fixer des limites, montrer les possibilités
«Un salaire doit être justifié, même conforme à la moyenne de la branche», affirme D. Savary. «Et parfois, il faut pouvoir dire: si quelqu'un d'autre vous paie plus et vous promet plus, alors vous devez décider vous-même.» Il faut également vérifier toutes les réclamations et conditions lorsque c’est possible. Que peut offrir un employeur à un salarié?
«Si vous êtes intéressé par une formation continue, vous devez la soutenir et convenir d'un petit engagement en retour, par exemple. Vous devez discuter sérieusement avec l’employé de l’infrastructure dont il a besoin pour travailler. Reste à savoir si cela est financièrement réalisable, mais les gens ont écouté. «La flexibilité devient également de plus en plus importante», poursuit D. Savary. «Si, par exemple, il y a moins de travail, vous devez signaler votre volonté d'accorder un congé à un employé à bref délai si nécessaire.»
Activités communes en dehors de l'entreprise
«Il est peu probable que tout le monde soit avec vous tout le temps et ce n'est pas grave», explique D. Savary. «Que ce soit une fois par mois ou deux fois par an, il n’y a pas de règle, l’important c’est qu’on fasse quelque chose ensemble. C’est ce qu’on appelle l’autonomisation. Une fois, j'étais dans une entreprise qui organisait une journée de nettoyage un samedi au printemps, où l'on était autorisé à emmener des membres de sa famille. Tous ceux qui y participaient revevaient 200 francs.
Le propriétaire était un véritable patron: «C'est notre outil, notre entreprise, et si nous faisons tous les efforts, nous aurons une place de travail précieuse. «Lui, le patron, a fait ce jour-là la même chose que nous, ses employés, j’ai trouvé ça cool et ça avait un caractère d’›exemplarité.»
Informer en toute transparence
Qui souhaite confier davantage de responsabilités à ses collaborateurs, devrait suivre ces règles de base:
- La fidélité sert également de modèle dans la gestion du personnel. Cela ne fonctionne pas sans employés, mais le patron doit veiller à ce que tout se passe bien d'un point de vue commercial
- Ne pas « prêcher l'eau et boire du vin ».
- Respecter les accords. Dites ce que nous faisons, puis faites ce que nous disons.
- Communiquez de manière transparente. L'employé ne doit pas tout savoir, mais il doit connaître les bases de l'entreprise, notamment les chiffres. « Il n'y a aucune honte à admettre que les choses ne vont pas bien en ce moment. Abonder en louanges, puis procéder à des licenciements, ça passe mal.»
La question de savoir si ces informations comptent comme heures supplémentaires peut être résolue, par exemple, en les faisant à l'heure du dîner et en proposant d’offrir le repas.
Faire confiance
Les petites entreprises ont souvent peu de capacités pour la formation des apprentis. Mais celles à qui l’on confie «officiellement» cette responsabilité, y compris les jours de formation nécessaires, le font de manière plus consciencieuse. Mais il faut aussi être prêt à revenir sur une telle décision si elle ne fonctionne pas. «Pourquoi les gens restent-ils dans une entreprise?
«Non pas parce que tout est mieux qu'ailleurs, mais parce qu'il y a de la transparence et que les gens savent pourquoi ils font ce qu'ils font», résume Daniel Savary. «En tant que leader, je dois aussi être capable d’accepter les critiques. Parce que même en tant que dirigeants, nous commettons des erreurs ou jugeons mal quelque chose. Et: être capable d’apprécier est l’une des qualités les plus importantes en tant que manager, mais on peut aussi demander quelque chose en retour.»
Texte : Henrik Petro